Le chemin de fer construit sous la période coloniale était un instrument de pénétration des colonies mais aussi un chemin de fer extraverti vers la métropole. Il a survécu jusqu’aux indépendances où nos Etats ont décidé d’en faire un outil de développement économique et social. Le Sénégal a hérité du plus important réseau ferroviaire de l’Afrique de l’ouest.
La régie des Chemins de Fer du Mali et du Sénégal sera scindée en deux : la Régie des Chemins de Fer du Sénégal et la Régie des Chemins de Fer du Mali. Après quelques décennies d’exploitation, le sous-secteur des transports ferroviaires a connu des difficultés financières liées à la forte concurrence du transport routier et au manque d’entretien et d’investissement des infrastructures.
Les institutions financières telles que la Banque Mondiale et l’Agence Française de Développement ont proposé aux Etats une privatisation du secteur. Transrail, société concessionnaire du chemin de fer est ainsi née en 2003 de la volonté des deux Etats du Sénégal et du Mali.
Après plus d’une décennie d’exploitation, Transrail rencontre des difficultés d’ordre structurel d’où la question de sa pérennité est posée. Les objectifs de croissance n’étant jamais atteints, les partenaires ont commencé à s’interroger sur l’état d’avancement des réalisations attendues du concessionnaire. Le constat d’échec de la concession est fait : les deux Etats décident de résilier la convention de concession. Transrail cède sa place à Dakar-Bamako-Ferroviaire (DBF) en 2016. Une nouvelle entreprise mise en place par les deux Etats pour gérer la phase de transition.
C’est au mois de mai 2020 que la société nationale des Chemins de Fer du Sénégal (CFS) a été créée au regard des besoins actuels de développement du secteur ferroviaire et des nouvelles ambitions de l’Etat déclinées dans le Plan Sénégal Emergent (PSE).
Cette nouvelle société en plus de la gestion du patrimoine national ferroviaire se subroge à l’Agence Nationale des Chemins de Fer (ANCF) dans les droits et obligations de l’Etat liées à ses activités. L’ANCF est dissoute dans les CFS et les biens qui lui sont affectés ainsi que son personnel seront transférés à la société nationale des Chemins de Fer du Sénégal.
1885 : Construction de la ligne de chemin de fer Dakar/Saint – Louis appelée (DSL). Les travaux de construction de cette ligne de chemin de fer le premier en Afrique Occidentale Française démarrés en 1882 se sont achevés le 12 mai 1885 (pose du dernier rail) suivi de la réception des travaux le 07 juin 1885 et de l’inauguration le 06 juillet de la même année sur le tronçon NDANDE-KEBEMER
1904 : Achèvement de la ligne Kayes-Bamako-Koulikoro appelée Kayes-Niger commencée dès 1881 parallèlement à la construction du DSL.
1923 : Achèvement de la construction de la troisième ligne de chemin de fer de Thiès à Kayes appelée Thiès/Kayes commencée en 1905 pour assurer la continuité par fer de Dakar à Bamako
1924 : Fusion des lignes Thiès/Kayes et Kayes-Niger pour donner naissance à la ligne Thiès-Niger.
1934 : Adjonction du DSL au Thiès-Niger pour donner naissance au Dakar-Niger.
1960 : Éclatement de la Fédération du Mali et naissance de deux réseaux de Chemins de Fer :
– La RCFS qui deviendra le 12 octobre 1989 la SNCS (Sénégal) ;
– La RCFM (Mali)
Avec ces exigences, le chemin de fer sera tout simplement le grand oublié des projets d’investissements. C’est à partir de cette époque que les chemins de fer africains vont connaître le début de la dégradation de l’outil d’exploitation.
